Balcon Sud-Ouest de la Crète
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Randonnée en Crète du 21 au 28 septembre 2003
Dimanche 21 septembre - En avion de Paris (13h40) à Athènes, puis à Héraklion (22h). Nuit à l'hôtel Cnossos sur la mer, proche du port et de la gare routière.
le lendemain, lundi 22 septembre, nous prenons un autocar régional (8h30) pour Hania (11h30). Déjeuner et déambulation sympathique dans les rues de la vieille ville vénitienne (arsenal, ancienne mosquée, fleurs ... ).
A 16 heures, nous reprenons l'autocar qui traverse la riche végétation d'une région montagneuse pour nous rendre à Paléochora (17 h45) sur la côte Sud. Gîte et dîner sympathique après un premier contact avec la vie tranquille de cette petite station. Nous nous rendons en fin d'après midi au fort ruiné sur un promontoire qui sépare à l'Ouest, une plage de sable et, à l'Est, le port.
Mardi 23 septembre - Transfert de quelques km en camionnette et départ de la randonnée (GPS 192) à proximité de la dernière plage aménagée (GPS 193) d'où part le sentier qui nous conduira le soir à Sougia. Au début, sentier tranquille semblable à nos "chemins des douaniers" méditerranéens qui, une heure plus tard monte plus sérieusement pour atteindre le passage d'un verrou rocheux (GPS 194, 204 m) qui permet d'accéder à un plateau franchissant la cap montagneux d'Akrotiri.
Le col géographique est un peu plus loin (GPS 195, 249 m). Le plateau s'incline ensuite vers le cirque de Lissos que l'on atteint au travers des genévriers en descendant, à gauche (bien suivre les marques jaunes et noires) une petite gorge assez raide.
Lissos est un véritable petit paradis, oasis de fraîcheur avec une source chantée dès le VIIème siècle avant J-C (tables, abris, ...)
Ce lieu était Lissos,
Amphithéâtre nu
Où coulais une source
A pied d’un olivier.
(Lissos, "en déclinant les sefirot, sola fide !" 24 septembre 2003)
finalisé quelques jours plus tard pour fixer la vision de ce site mentalement fort qui résista aux multiples envahisseurs qui se succédèrent sur cette île de la Crète.
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Le
temple de Lissos (VIIème siècle avant JC.)
"amphithéatre nu, où coulait une source
au pied d'un olivier !"*****
Charmantes crique et plage (GPS 196), olivier millénaire (qui n'est pas sur le sentier mais une cinquantaine de mètres plus à l'Ouest, de l'autre côté du petit ravin et de sa végétation).
Le temple est au pied d'un cirque rocheux aux chauds reflets qui évoque immédiatement celui de Delphes ... et bien plus encore (voir poème) ! En fin d'après midi, flanqués d'un petit chien adorable, discret mais bien déterminé à nous suivre pour rentrer à Sougia (il me rappelait, bien sûr, celui de Yudhisthira à la fin du Mahabharata !) nous grimpons sur la falaise pour accéder à un plateau dont le point le plus élevé est marqué par un grand Pin Oriental (GPS 198, 140 m) tordu par les bourrasques.
Chambre au "Captain George" et dîner sympathique dans le restaurant local (GPS 199).
Mercredi 24 septembre - Transfert en taxi à l'entrée des gorges d'Agia Irini (GPS 200, 96 m) dans lesquelles nous pénétrons à 10 h 15. Ces gorges sont modestes par rapport à celles que nous descendrons le lendemain, mais pleines de charme.
Elle se terminent par un éboulis de taille cyclopéenne que l'on franchit par un sentier bien aménagé. Après un replat et passage près d'une petite chapelle au confluent avec un autre petit torrent qui descend des contreforts du Psilafi (1984 m - voir s'il n'y aurait pas un passage direct possible vers Omalos). Un sentier calme conduit à une petite auberge accueillante (GPS 201, 567 m) où nous déjeunons.
En camionnette, nous rejoignons ensuite Omalos par une large route qui fait un vaste détour vers le fond de la vallée à Dimitriari et rejoint le plateau à Agios Théodori (Pierre et moi regrettons de ne pas avoir coupé par le sentier qui part de l'auberge (pas très long malgré une dénivellation de 600 m environ). Hôtel assez confortable à Omalos (GPS 202, 1023 m) et visite de la fromagerie qui traite le lait des 30.000 brebis pâturant sur le plateau. Au terme de cette visite la "graviera" et la "feta" n'auront plus de secret pour nous !
Jeudi 25 septembre, transfert en camionnette au sommet des gorges de Samaria (Xylostralo, GPS 203, 1221 m) et entamons leur descente à 7 heures 15. Une demi-douzaine de cars de tourisme y stationnent déjà, pourtant, et ne serons vraiment pas les seuls dans le gorges, ce jour là ! Descente rapide pendant 600 m par les lacets d'une route bien aménagée, avec sources et lieux de repos fréquents.
Les gorges proprement dites commencent peu après.
L'atmosphère n'y est guère propice à la contemplation au milieu des vagues successives de randonneurs qui déferlent sur nos talons ! Elles sont spectaculaires, tout de même, ces gorges, même si elles sont commercialisées à outrance ! Au point GPS 206 (71 m) un passage obligé peu convivial avec contrôle des tickets (on me fera remarquer que le miens est déchiré, mouillé par la transpiration et peu lisible !) marque à fin des gorges.
Le village d'Agia Roumeli n'est plus qu'à 2 km. Très peuplé pendant la journée (il y accueille les vagues de touristes qui s'engouffrent aussitôt dans les bateaux-navettes qui les ramènent à Hora Sfakion pour reprendre leurs autocars) il devient délicieux de s'y promener ensuite, le soir, dans les rues et sur la plage désertes. Bon hôtel avec belle terrasse sur la mer (hôtel Calypso - GPS 207) Dîner chaleureux à l'hôtel Tarra.
Vendredi 26 septembre. Après une bonne nuit, nous reprenons le sentier en bordure de mer vers l'Est.
Tranquille jusqu'à la charmante église byzantine d'Agia Pavlos (XIIème),
ce sentier remonte un peu sous les ombrages des pins,
De grands vautours peuplent ces escarpements et nous admirons les fleurs (famille des asphodèles) et la végétation méditerranéenne qui s'y accrochent. Au point GPS 213 (31 m), le sentier descend sur la crique rocheuse de Marmara, creusée dans le marbre blanc, où nous déjeunons agréablement (GPS 214).
Vers Loutro, le sentier, taillé dans le rocher, franchit de sévères escarpements où les chèvres broutent paisiblement …
pour parvenir, tout d'abord au village de pêcheurs de .. suivi d'une petite baie avec de belles maisons avant de monter sur le promontoire sur lequel était installé l'ancienne forteresse vénitienne dominant Loutro.
La descente sur ce petit port, en fin d'après midi, est enchanteresse. Nous déambulons le soir sur sa promenade de bord de mer, surchargée de boutiques et de restaurants, mais désertée par les touristes repartis en bateau vers les ports plus importants.
Le dernier jour, Samedi 27 septembre, nous reprenons le sentier, dominé par d'abrupts falaises pour terminer notre randonnée à Hora Sfakion. Belle petite chapelle blanche en contrebas du sentier. D’Hora Sfakion,
l'autocar régional nous ramène à Vrysses, puis un autre à Héraklion via Giorgiopoli et Rethimno.
En fin d'après midi, nous pouvons visiter le beau musée d'archéologie, conduits par une savante ambassadrice de la civilisation minoenne (un peu chauvine à l'égard des civilisations dorienne et grecque plus "jeunes") qui nous fait découvrit cette période féconde (presque contemporaine de l'égyptienne) qui domina commercialement et culturellement, du XXXème au XIème siècle avant J-C, le bassin méditerranéen. A remarquer tout particulièrement - les abeilles de Chrissolakkhos (-1700), le disque de Phaïstos (-1600), l'acrobate au taureau (-1500), le rhyton de Zarcos (- 1500) et le sceau de Minos (récemment découvert).Victime d'une décadence interne, impréparée à la guerre ou trop pacifique (selon, notre guide), elle fut anéantie au Xème siècle avant J-C par les invasions doriennes, puis grecques.
Sympathique dîner d'adieu dans un restaurant proche de l'hôtel Cnossos que nous retrouvons pour la nuit (belle vue de notre chambre sur le port). Je célèbre à ma façon la gentillesse de notre accompagnateur par ces quelques mots qui me semblaient résumer le charme de nos périodes de détente.
"Au culte de "Siga Siga"(*) et de l'Ouzo"
"Répondaient les sirènes et le chant des oiseaux,"
"Mais Thierry veillait, et rameutant ses troupes"
"Batifolant par-ci, par-là, ouvrait la route !"
(1) Antienne grecque (synonyme de "piano, piano") très utile dans les moments (rares bien sûr !) d'impatience.
Le lendemain, Dimanche 28 septembre, nous nous séparons. Florence et moi nous rendons en taxi au palais de Cnossos. Totalement détruit en -1350 par un tremblement de terre et l'incendie consécutif, le site a été partiellement reconstitué.
Les salles internes et leurs somptueuses fresques découvertes ne se visitent pas. Nous nous imprégnons tout de même du calme vibrant qui imprègne encore ce lieu, tôt dans cette matinée, presque seuls avant l'arrivée de la foule - quel privilège !
En mi journée, nous reprenons l'avion pour Athènes et Paris.
Séjour bien construit et animé avec dévouement par notre accompagnateur, Thierry, inventif et actif, auquel vont nos remerciements unanimes. L'organisation était correcte mais regrettons tout de même qu'un petit budget n'ai pas été consacré à aider le transport des bagages entre les autocar et les étages des hôtels (Florence et moi, revenant d'un trek au Zanskar dans lequel nous avions été chouchoutés n'en avions pas vraiment besoin, mais nous étions un peu navré pour le traitement réservé à la plupart des autres participants - entre 70 et 80 ans - heureusement bien vifs et alertes !). Nous avons également perdu beaucoup de temps à attendre et utiliser les transports locaux alors qu'un petit bus particulier entre les grandes villes aurait apporté une grande économie de temps et de fatigue.
Par ailleurs, le coût demandé par l'opérateur (environ 1000 E, sans les repas dans les grandes villes et les boissons courantes pendant toute la durée du séjour) ne me paraît pas adapté. A titre de comparaison, une petite agence d'Enghien proposait pour la même période et la même durée un forfait à moitié prix (Avion AR, séjour en hôtel 3 étoiles et pension complète pour 477 Euros). A mon avis (personnel, bien sûr), faite le voyage par charter et prenez un accompagnateur tel que Thierry, je suis sûr que vous pourrez le rémunérer très confortablement avec la différence... même sur une durée double !
NOTA - L'itinéraire a été entièrement tracé par GPS (http://dvinard.chez.tiscali.fr/crete.xls et cartes annotées disponibles sur demande) ce qui est, bien sûr, un luxe superfétatoire (la carte courante au 1/100.000 suffit), mais vous donne les points principaux d'intérêt et leur emplacement exact si jamais, un jour, le brouillard devait envelopper la belle île de la Candie !
Participants - Thierry (accompagnateur); Marie-Thérèse et Pierre, Jacqueline et Jean-Max, Susy, Monique, Yves, Isabelle et Claude, Florence et Daniel
(illustrations et photos à venir) - (Par avance, merci aux valeureux marcheurs de compléter, corriger .. et de me faire parvenir les photos et illustrations qu'ils voudraient bien ajouter à ce texte provisoire)
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Maj. 031128
