Mercredi 27 février – Paris-Le Caire. Longue traversée des embouteillages de la ville pour parvenir vers 22 heures à l'Hôtel des Pyramides à Guizeh

Jeudi 28 février - Départ en minibus vers 9h pour visite rapide des Pyramides et du Sphinx . Départ en fin de matinée par la route vers les oasis et le Désert Blanc. Traversée de Baharyia. Arrivée de nuit à l'entrée Nord du Désert Blanc (*74a). Marche d'une heure environ pour rejoindre le site de "Hofert Youness" (*76) lieu et séjour bien aménagé pour le dîner et la soirée de notre premier bivouac. Dressage du campement dans la nuit.

Vendredi 1 mars - Au lever du jour, découverte de ce site admirable . Départ tardif (vers 9heures) en direction Ouest-Sud-Ouest (*76-78) sous un soleil déjà haut. Superbes paysages de concrétions rocheuses. Détour pour remonter un petit canyon. Déjeuner et sieste (très appréciés sous la chaleur) jusque vers 15 heures dans le site tourmenté de la "Roche Percée" (*79). Poursuite dans un dédale de concrétions de formes variées (tumulus, champignons, glacis … *80-83). En fin d'après midi, ascension d'un sommet surmontant une grande dune qui offre une vue grandiose sur toute la région (*84) . Descente en fin d'après-midi sur le site de "Mashrum"(*86), emplacement de notre 2^ème bivouac.

Samedi 2 mars - Départ (hélas encore bien tardif car le soleil était déjà levé depuis longtemps…) en direction Sud-Est. A nouveau, bel aperçu de la région du sommet d'une croupe rocheuse (*89). Un vent (préfigurant la tempête de sable qui sévira les jours suivant dans la région) commence à se lever, la chaleur (prémices d'insolation chez les réfractaires au port de chapeaux !), orientation difficile sans les outils élémentaires de navigation ("Encore heureux qu'il ait fait beau"- air connu !), l'inquiétude et la fatigue bien compréhensible chez certains participants (que le 4x4 une fois retrouvé, et désensablé devra revenir chercher …) ne nous permettent de parvenir que vers 15h30 au point de rendez vous prévu pour déjeuner (*91) . Nous n'en repartons qu'en fin d'après-midi après une sieste réparatrice lorsque le soleil était moins brûlant et parvenons à la tombée de la nuit au site de notre dernier bivouac (*93 - l'obélisque ou "Kabour" !) mais à temps pour observer une famille de fénecs partagés entre la crainte, l'envie de friandises et la curiosité à l'entrée de leur terrier.

Dimanche 3 mars - Petite marche pour rejoindre la route (*93a) de Bahariya à Farafira où nous retrouvons notre minibus et notre sympathique chauffeur, Emile. Baignade dans un bassin recueillant les eaux des sources (très chaudes, ferrugineuses et légèrement soufrées). Longue route parsemée de petites oasis aux cultures maraîchères verdoyantes jusqu'à l'hôtel/lodge (très recommandable ! *97) de Qasr . Agréables balades en soirée dans les cultures irriguées parmi les ânes, chevaux, bovins et les élevages de pigeons en semi-liberté (intéressantes tours édifiées pour leur servir de perchoir). Vue sur une spectaculaire barrière montagneuse se dressant toute proche à l'Est.

Lundi 4 mars - En matinée, nous déambulons à nouveau dans les cultures maraîchères dans lesquelles les habitants nous offrent chaleureusement leurs délicieux légumes (petits pois !). Visite d'une belle et importante Médina ancienne (abandonnée depuis quelques 70 ans pour manque de confort, nous dit-on !) qui aurait abrité jusqu'à 200 habitants dans ses ruelles étroites mais bien organisées et dignes de celles que nous pouvons visiter au Magreb. Longue route jusqu'à Kharga, après avoir longé les impressionnantes installations d'extraction de phosphates pour parvenir en début d'après-midi dans cette fraîche oasis pour déjeuner. Une escorte armée nous est affectée (et la nuit suivante jusque dans notre dernier bivouac isolé dans le désert) je suppose pour rassurer les chancelleries occidentales et tenter d'enrayer le désastre touristique actuel (-90% dit-on en cette "haute période" de revenus pour le peuple égyptien qui s'appauvrit inexorablement et désespère – sans doute est-ce le souhait des forces religieuses qui en sont responsables pour s'assurer de leur pouvoir !) mais aussi, me semble-t'il, pour protéger l'émouvante et sublime nécropole copte (2^ème au 5^ème siècle) nécropole d'Al-Bagawat (*99) et les fresques de sa multitude d'églises et de tombeaux témoins de la naissance du Christianisme. Nuit tranquille après une heure de marche (toujours flanqués de notre garde du corps !) dans les dunes voisines (*100).

Mardi 5 mars - Notre minibus nous reprend sur la route après quelques trois quart d'heure de marche. Longue route à nouveau pour parvenir à Louxor . Restaurant agréable (*101?) en rive gauche du Nil. Visite de quelques tombes émouvantes (Ramsès III et IX, et Reine Sethnacht/Tausert dans la Vallée des Rois) puis dans la "Vallée des Nobles" (vizirs, astronomes, scribes et grands intendants) de celles de Nakht? (fresque de "femmes au festin") et surtout de Senefer et Meryt (touchante d'affection et de sensibilité sous des plafonds en forme de tonnelles de vigne) auxquellex notre accomagnateur semble consacrer une thèse, mais quelle tristesse de voir ces tombes éventrées et violées, passe encore par les pillards, mais largement aussi par les archéologues dont l'appétit de possession personnelle de ces reliques émouvantes a toujours été mal dissimulé par le prétexte fallacieux de les protéger contre d'autres pillards ! (désolé pour eux, mon mental ne voit pas les choses ainsi !). Colosses de Memnon (vestige du temple d'Amenophis III détruit par un tremblement de terre). Hôtel agréable dans des jardins (*102) en rive gauche.

Mercredi 6 mars - Tôt le matin, Visite en rive droite du Temple de Karnac dont il serait illusoire (pour un ancien petit élève qui à 11 ans passait tous ses jeudis au Louvre !) de décrire dans ces quelques lignes l'importance et la signification, sinon pour en dire l'émotion qui naît ici des jeux de lumière du soleil levant entre les colonnes et bas-reliefs Longue route encore pour rejoindre Assouan. Un peu avant d'y parvenir, nous traversons le Nil (beau pont suspendu) pour revenir en rive gauche et déjeuner chez Abdel qui nous ouvre avec chaleur sa belle maison nubienne (*103). Visite du beau temple de Philae au milieu des lauriers et bougainvilliers, sur le sommet d'une petite île où il fut remonté pour le protéger des eaux du barrage d'Assouan qui l'avaient déjà partiellement englouti au moment de son sauvetage. Retour à Assouan pour la visite d'un négociant en parfums et du souk très animé et coloré. Tard en soirée, traversée en rive gauche pour embarquer et dîner sur une felouque (*104) qui nous accueillera jusqu'au surlendemain.

Jeudi 7 mars - Retour en rive droite à 3 heures du matin pour parvenir par la route (300 km) au site d'Abou Simbel . Il serait tout aussi illusoire qu'à Karnac de chercher à décrire dans ces lignes l'émotion produite, tant à l'extérieur des temples par l'écrin des eaux du lac Nasser pour les grandioses statues de Ramsès aux 4 âges de sa vie, que par la vie exprimée dans ces fresques aux couleurs étonnamment préservées et les bas reliefs qui affirment leur défit de l'intemporel à l'instant présent ! Retour (4 heures de route à nouveau) pour rejoindre notre felouque qui nous permet de jouir… enfin ! d'une fin d'après midi et d'une nuit de repos tandis qu'elle louvoie en tirant de savants bords au travers du fleuve pour remonter un tenace vent du Nord. Berges riantes, soleil couchant et chants d'oiseaux…

Vendredi 8 mars - Lever tranquille pour accoster non loin du site de Kom Ombo . Encore un magnifique site qui domine la vallée du Nil avant de reprendre la route, nous installer à l'hôtel St-Joseph. Déjeuner en rive gauche au restaurant (109) "Africa". Retour en rive droite pour visiter le musée de Louxor dont le caractère dépouillé rehausse l'expression des statues magiques que l'on y trouve (Amenophis III, Toutmosis III, Akenaton et tant d'autres visages qui défient le temps !). Visite d'une maison d'édition sur papyus (leur "Clé de vie" est étonnante !). Visite rapide de l'hôtel Winter (authentique palace de rêve), dîner près du souk et retour dans la nuit à l'hôtel.

Samedi 9 mars - Retour en avion de Louxor à Paris, via Le Caire.

(*) Repères des coordonnées gps relevées (http://europe.chez-alice.fr/egypte-gps.pdf) et carte (http://europe.chez-alice.fr/carte_desert_blanc.jpg).

Note : Très beau parcours, riche et varié dans les déserts et les oasis. Dans les sites archéologiques, accompagnement de qualité par un égyptologue érudit, Sam Erashad, auquel je prédit un futur à la hauteur de ses connaissances et compétences humaines.

Regrettons tout de même une logistique un peu discutable de l'opérateur local. Pourquoi ne pas partir au lever du soleil – et non 3 heures plus tard - pour bénéficier de la fraîcheur du matin et ne pas arriver de nuit au campement suivant ce qui, par ailleurs, faciliterait le dressage de tentes bien vétustes ? ).

A mon avis, logistique technique assez irresponsable dans le Désert Blanc (à la veille d'une tempête de sable qui, le surlendemain, bloqua jusqu'aux voitures sur la route voisine, l'opérateur n'avait muni l'accompagnateur ni de carte ni d'instrument de navigation… "Encore heureux qu'il ait fait beau …" dit la chanson !).

Mais tout cela ne doit pas altérer les beaux souvenirs et moments chaleureux qui nous ont été donné de vivre avec nos compagnons dans ce voyage bien construit !