REF : CAF 98/060
TIT : Cime de l'Archat (2007 m, Massif du Jocou, Vercors).
DEP : 980207
NBJ : 02
DNT : 1250
DNV : 1er jour : + 600 m, - 400 m ; 2me jour : + 650 m, - 850 m
LOC : Lus-la-Croix-Haute (1014 m) ; Lalley (842 m) ; Col de la Croix-Haute (1176 m) ; Lalley le Jocou (1355 m) ; Cime de l'Archat (2007 m) ; Le Jocou (2051 m) ; Col de Grimone (1318 m) ; Col de Menée (1457 m)
RFG : Bergerie de Lalley le Jocou (1355 m)
COM : Réginald Dormeuil ; Daniel Vinard
DEC : Le car nous dépose au col de la Croix-Haute, il fait froid, mais grand beau. L'enneigement nous permet de monter à Lalley le Jocou en coupant les lacets de la route. Il faut progresser en terrain dégagé jusqu'à la lisière de la forêt (vers 1350) avant de s'engager dans la vallée qui conduit à l'ancienne station. Nous n'y parvenons qu'à 10 heures et le temps de nous installer dans la bergerie (galerie couverte en fer à cheval mais qui n'a pas de mur dans sa partie intérieure), nous ne partons que vers 11h 30 en direction du col du Salut mais montons, en fait jusqu'à la limite partie skiable à 1750. Au dela, il faut monter à pied pour parvenir au Jocou, ou redescendre dans le vallon des Infournets pour contourner sa face Sud qui est skiable, mais encore raide (à moins de contourner encore plus au Sud pour rejoindre sa croupe au col de Vente Cul). Ce dernier doit bien porter son nom car là ou nous sommes arrivés le vent et glacial et le temps se gâtant, nous poursuivons pas plus haut.
DC1 : La soirée sera sympathique et profitons de l'accueil de Monsieur Bartsch et de sa femme pour dîner comfortablement dans le beau studio qu'ils ont aménagé dans un ancien chalet (autrefois accueil de la station maintenant abandonnée) qui est le seul bâtiment de Lalley le Jocou avec la bergerie. Leur demeure est superbe, mais combien isolée du monde et son propriétaire, traducteur de documents (électromécanique et informatique) pour l'université de Grenoble) a aménagé son bureau en télétravail pour y habiter toute l'année avec sa femme, américaine de Boston enceinte, leur jeune enfant et un couple de superbes Bas Rouges. Nous aménageons notre abri pour la nuit en disposant les ballots de paille dus à la gentillesse de Monsieur Robert Giraud (président de syndicat ovicole du Vercors à Lalley) qui m'avait accordé la permission d'utiliser la bergerie. De violentes rafales de vent du Nord marqueront la nuit, et me rappelleront fâcheusement celles qui m'avaient accueillies au refuge du Requin en février 93. A 6 heures du matin, le temps est bouché sur le Jocou et de gros nuages noirs courent sur le Dévoluy.
DC2 : Je me recouche donc pour ne me réveiller que vers 8 heures 30. Le beau temps revient et partons vers 10 heures en direction de la Cime de l'Archat mais je serais marqué pendant toute la première partie de la course par le souvenir de celle qui aurait pu être tragique, à 20 km de là, sous le Rama, 10 ans auparavant .. par un temps semblable. Réginald m'affirme que les plaques formées par le vent n'ont aucune consistance et n'en sont pas, par conséquent. Cette logique ne me rassure pas vraiment ! et je ne peux m'empêcher que la plaque qui avait entraîné Philippe, Brigitte et autres désobéissants n'était guère plus épaisse que celles sur lesquelles nous avançons et que ces dernières pouvaient tout aussi bien nous propulser dans le goulet et les barres que nous venions de franchir. Bref il ne se passa rien, non plus pour les inconscients qui gravissaient au dessus de nous en directissime la face Est du Jocou et ses barres. Il est vrai que la pente à plus de 45 degrés n'aurait pas pu retenir longtemps un accumulation de neige .. Vers 1750 m, parvenus dans la cuvette sous la crète de l'Archat, nous ne tentons pas le passage vertigineux du fond du vallon mais obliquons sur les pentes de droite, ainsi que notre hôte de la veille nous avait conseillé et atteignons sans difficulté la cime
DC3 : par des pentes raisonnables et gelées, ce qui naturellement excluait tout risque d'accumulations récentes. La vue du sommet est superbe sur le Vercors comme sur le Dévoluy et s'explique par le caractère insolite du Massif du Jocou, imposant et élevé bien qu'isolé du plateau du Vercors proprement dit. Je ne me sens pas inspiré pour poursuivre jusqu'au Jocou lui-même, ce qui aurait nécessité de parcourir près de 3 km de crète, fortement cornichée, pour nous élever de 43 mètres supplémentaires .. et profitons d'une belle descente jusqu'à notre point de départ. La redescente sur le col de la Croix-Haute se fait sans difficulté, par le chemin de l'aller, mais en évitant les traversées forestières pour tenir compte de nos observations de la veille.
ENV : Accès au Jocou depuis les cols de Grimone et de Menée ou le vallon des Infournas.
MAT : Skis de montagne, peaux, couteaux
TSP : Car
IGN : F.3237.OT (TOP25)
DOS : Photos - Dossier complet - François Bartsch (0476347527) - Robert Giraud (0476347101) - Mairie de Lalley (0476347039) $
NBR : 248
NOR : SKIM-000253