Zanskar (Ladakh, Inde)
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2 août - Paris/Delhi 3 août - Delhi 4 août - Delhi/Manali 5 août - Manali 6 août - Manali/Darcha 7 août - Darcha/Palhamo 8 août - Palhamo/Jankar 9 août - Jankar/Charpic Napko 10 août - Charpic Napko/Shingo La/Gamburanjon 11 août - Gamburanjon/Kargyat |
12 août - Kargyat/Purni |
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Samedi 2 août - Départ de Roissy à 10h30 pour Delhi, via Frankfort. Arrivée le dimanche à 1 heure du matin (heure locale, Paris 21h30) et coucher à 3 heures à l'hôtel Park (très confortable, près de la "Connaught Place").
Dimanche 3 août - Visite de Delhi en autocar, en particulier de la mosquée et de son quartier,
du mausolée de Gandhi, de la colonne Qutab Minar (ancien temple hindouiste, partiellement transformé en mosquée mais qui en garde de beaux vestiges) et du temple Sikh à l'heure de l'office du Dimanche (atmosphère fervente et pénétrante avec de beaux chants).
Dîner dans un restaurant sympathique près de l'hôtel.
Lundi 4 août - Départ à 7h40 en train (très rapide et confortable) traversant d'abord les zones de bidonvilles (écrit "Aumône d'un regard" - "Une femme tendait ... La main et son enfant" - en souvenir d'une femme et de son enfant auxquels j'avais voulu, par exception, mais trop tard, donner quelque chose... La porte de l'autocar s'était refermée sur ma frustration mais nous avions pourtant échangé un regard...) puis des villages et des champs moins désolés jusqu'à Chandigar (11h40). Nous prenons alors un autocar affrété par NF et traversons sur des routes défoncées des villages pittoresques et animés. Déjeuner vers 14 heures. Binod, notre accompagnateur veille (pas de légumes crus ni de fruits que l'on ne puisse peler soi-même !) et repartons en empruntant une étroite route de montagne, coupée par endroits d'éboulements, sous une pluie de mousson quasi continuelle pour rejoindre finalement à Bilaspur une route plus importante et pittoresque traversant Sundarnagar, Sultanpur et arriver dans la nuit bien tombée à Manali (22 heures) sans voir les gorges profondes que nous devinons impressionnantes (soit 4 heures de train et 10 d'autocar !). Nous sommes logés à l'hôtel Mayflower, style chalet suisse, fonctionnel, plein de fleurs et donnant sur une belle forêt de pins.
Mardi 5 août - Nous visitons Manali et d'abord, dans un vieux quartier, un petit temple hindouiste entouré de maisons et d'habitants chaleureux puis dans un autre quartier plus au Sud, un temple plus important dans un parc boisé et aménagé pour les visiteurs.
Déjeuner à l'hôtel. L'après-midi, visite d'un autre temple à 3 km au Nord au dessus de la route de Leh, dans un village très animé et accueillant beaucoup de touristes régionaux.
Mercredi 6 août - Départ à 8 heures avec notre autocar pour Darcha par le Col du Rothang (3980 m).
... Partis de New Delhi,
Passant par Manali,
Ils montèrent au Rothang
Sur leurs chevaux mustang.
Au loin fuyaient les chaînes
Des pics himalayens
Dont la vision enchaîne
Le regard incertain...
("Remerciements" - extraits - "Sur les pentes des Himalaya, août 2003)
Route très belle et bien tracée dans la forêt qui pousse jusqu'à 3500 m, puis les alpages et les pierriers. Rencontre imprévue, dans le dernier village et lieu de ravitaillement avant le col, avec nos amis du Club Alpin de l’Ile-de_France en route pour la vallée du Spiti. Au col nous découvrons la chaîne du Grand Himalaya et ses sommets couverts de neige…
Un jour sur le Rothang, à l'abri d'un Shorten
Entouré de drapeaux, flottant, priant, rêvant
J'élevais incertain, mon regard sur les chaînes
Des pics himalayens en écoutant le vent...
("Illusion ?" - extrait, à suivre - "Sur les pentes des Himalaya", août 2003)
De là nous redescendons sur la vallée du Chandra que nous suivons jusqu'à Keylong, puis le cours de la rivière Chenab par une route sinueuse et périlleuse (mais nous en verrons d'autres ...)
... Alors ils dévalèrent
Dans le vent, la poussière,
Pentes et flancs ingrats
Des rives du Changra.
Après Koksar, Ganda,
Remontant le Bhaga
A Darsha arrivèrent
Aux pied des cieux : Leur Terre !...
("Remerciements" - extraits - "Sur les pentes des Himalaya, août 2003)
jusqu'à proximité de Darcha (5 km environ près d'un grand hôtel pour randonneurs) et installons notre premier campement (Camp 1). Nous sommes ainsi initiés au confort tout à fait réel de l'équipement de ce trek (Tentes biplaces faciles à monter, avec double toit et solide tapis de sol, vaste tente circulaire pour les repas ...) et notre accompagnement (guide indien, cuisinier et 3 aides népalais) ainsi que la caravane de 20 mules et leurs muletiers ... Nous en aurons presque honte dans certains camps en croisant d'autres groupes de randonneurs, beaucoup plus sportifs !
Jeudi 7 août - Nous remontons dans le car vers 9h30 pour Darcha (petit village pourvu d'un magasin d'alimentation). Il nous laisse en fait à 2 km au dessus sur la route qui monte au Baralacha La vers Leh, au carrefour avec notre route en construction qui part, elle au Nord-Ouest.
... Vers les dieux, la Lumière,
Leurs regards éblouis
Volaient, cherchant leur frères,
Le long du Baraï !...
("Remerciements" - extraits, à suivre - "Sur les pentes des Himalaya, août 2003)
Après avoir traversé quelques gués, mais sans nous déchausser, nous parvenons au camp de Palhamo (Camp 2, GPS 126, 3683 m) en rive droite.
Vendredi 8 août - Réveil à 6h30. Il a plu pendant la nuit, mais nos tentes ont été bien étanches. La difficulté principale est de faire pénétrer nos bagages dans les solides sacs de trek qui seront chargés sur les mules ! Départ à 8h15 pour remonter la rivière Baraï, toujours en rive droite (pierriers, éboulis parfois pénibles et gués nécessitant de se déchausser et de mettre nos sandales en plastiques - quel choc thermique pour nos pauvres pieds, surchauffés dans les grosses chaussures de montagne, par cette eau glaciale !) et arriver vers midi, après une courte étape de 4 heures, au campement de Jankar (Camp 3, GPS 127, 3805 m) dans une vaste région alluvionnaire au confluent du Baraï et du ... qui le rejoint au travers d'un verrou rocheux impressionnant. Après-midi de repos.
Samedi 9 août - Il a plu toute la nuit et pleut encore à notre réveil à 6 heures. En effet nous sommes encore sous le régime climatique de la mousson mais devrions être plus au sec après avoir franchi la chaîne de l'Himalaya et être parvenus dans le Zanskar. Nous partons vers 8 heures pour traverser le Baraï sur un pont de planches, mais suspendu et apparemment solide.
Le sentier monte en diagonale vers le sommet du verrou rocheux pour atteindre la rive droite du ... que nous remontons jusqu'au camp de Charpik Napko (Camp 4,GPS 129, 4514 m), toujours en rive droite. Traversée de paysages un peu désolés mais progression plus facile que la veille. Le camp est assez sommaire, en pente et caillouteux.
... A Jankar ils entrèrent
Dans l'Azur, la prière,
Ils montaient au delà
Du rêve, au Shingo La !
Les portes du Zanskar,
Alors, s'ouvraient en eux,
Dans l'air devenu rare
Ils embrasaient les cieux !...
("Remerciements" - extraits, à suivre - "Sur les pentes des Himalaya, août 2003)
Dimanche 10 août - Il a encore plu pendant la nuit mais le temps brumeux ne tarde pas à se lever et remontons tranquillement vers le Shingo La, toujours en rive droite, le cours du .. .
On parvient alors au confluent de plusieurs rivières qui ne sont plus que des torrents (GPS 132, 4812 m) et devons franchir le gué de celui qui vient du Nord, La montée du col, proprement dite, commence alors, d'abord douce, elle devient raide pour atteindre le sommet d'un petit verrou rocheux retenant un lac peu profond (GPS 133, 5012 m). Cela m'inspire le poème "Au portes du Zanskar"
Il marchait près de moi,
Etait-il ombre ou rêve ?
Attache, erreur ou sève,
Pensée, Lumière ou choix ?...
("Aux portes du Zanskar" - extrait - "Sur les pentes des Himalaya", août 2003)
Le col est un peu plus loin, de l'autre côté du lac (GPS 136, 5065 m - A noter que l'ensemble de mes relevés GPS, parfaitement cohérents entre eux, accusent de façon permanente une différence d'une trentaine de mètres avec les indications officielles des cartes, et ici le Shingo La est noté à 5095 m) mais nous rendons directement à un petit sommet au Sud-Ouest (GPS 134 et 135, 5083 m) couronné de drapeaux de prières, de petits Shorten et de "Mani" (ex-voto bouddhistes).
Le temps est gris mais les sommets environnants et leurs glaciers à plus de 6000 m sont bien visibles. Descente sur le col puis en suivant le talweg par un sentier bien tracé dans les cailloutis et les pierriers sans aucune végétation.
... Leur coeur était nomade,
Leur âme était immense !
De cascade en cascade,
Ils plongeaient dans l'errance,...
("Remerciements" - extrait, à suivre - "Sur les pentes des Himalaya, août 2003)
A noter que la carte Artou au 1/500.000 n'est pas du tout en accord avec mes relevé GPS dans toute la traversée du Shingo La (alors qu'ils sont en concordance dans la vallée du Baraï et celles du Kargyat et du Tsarap), du camp de Jankar à celui du Gamburanjon. En fait la carte indique le chemin à 12 km plus au Nord. Je ne conseillerais pas à une caravane sans guide local dans le brouillard, de suivre ses indications à la boussole (à moins que la carte veuille indiquer un autre itinéraire partant du confluent repéré au point GPS 132, mais j'en doute fort car l'emplacement du camp du Gamburajon est également erroné d'une dizaine de km !). Le sentier est en pente, d'abord douce, puis plus raide, signalée dangereuse à juste titre par le guide Olizane, atteint le bas d'un glacier crevassé sous lequel cours le torrent qui descend du Shingo La (GPS 137, 4796 m) à un confluent avec un autre cours d'eau venant du Nord. De là, sur un terrain plus plat, on décrit une large courbe en rive droite des cours d'eau réunis qui s'enfoncent dans des gorges. Au point GPS 138 (4660 m) on descend plus rapidement sur le confluent avec le Kargyat, provenant du mont Gamburanjon (6300 m?) au Sud.
... Tout en bas, dans la plaine,
Dans la Vie qui bourgeonne
Dans les eaux, dans l'haleine
Du mont Gamburanjon...
("Remerciements" - extrait, à suivre - "Sur les pentes des Himalaya, août 2003)
Traversant le Kargyat (pont sommaire) on trouve d'abord en rive droite le camp du Gamburanjon qui est gardé (GPS 139, 4492 m) mais il est trop petit pour notre caravane et trouvons un très beau site un peu plus loin, près du cours de la rivière (Camp 5, GPS 140, 4440 m), au pied des falaises et éboulis de cette lame de couteau qui marque l'entrée de la vallée du Zanskar (improprement appelée Gamburanjon sur certains topos, puisque le Gamburajon est 2000 m plus haut, à une vingtaine de km au Sud ??) je le désignerai donc désormais par "Pic Zanskar".
Le mont Gamburanjon Le pic "Zanskar"
Lundi 11 août - Il fait beau, nous descendons, toujours en rive droite, le cours large et tranquille du Kargyat qui serpente entre les champs verdoyants des villages de Kuru, Kargyat et Raïta "
... Souvenir des glaciers, des vents, des avalanches,
Le Kargyat naissant coulait en nappes blanches,
Irriguant Raïta dont la ferveur étanche
Les jardins, vergers, qui sur ses flots s'épanchent...
("Remerciements" - extrait, à suivre - "Sur les pentes des Himalaya, août 2003)
Le pic "Zanskar", impressionnante sentinelle, se dresse derrière nous, tout au long de la journée avec, bien sûr, au fond la cime couverte de neige du Gamburanjon. Nous sommes environnés d'edelweiss, pavots bleus, lauriers de St-Antoine ... et de toutes sortes de fleurs roses et jaunes. Les villages sont annoncés par leurs kyrielles de Shorten blancs.
En fin de journée, nous campons dans une belle prairie au bord de la rivière (Camp 6, GPS 143, 4067 m), après Kargyat, dominée sur l'autre rive par le petit village de Shi. Nos compagnons y montent courageusement en allant chercher un pont à un km de là pour en visiter l'école. Pendant ce temps, nous observons un cheval ou mulet très ombrageux qui doit être ferré. L'équipe des muletiers devra tout d'abord le coucher sur le flanc, puis lui ligoter les pattes pour ce faire.
Mardi 12 août - Nous poursuivons la descente en rive droite du cours du Kargyat qui devient de plus en plus encaissé et le sentier accidenté plus difficile. Après les villages de Tanze et de Table, nous traversons le Kargyat sur un solide pont suspendu de construction récente et déjeunons peu après Kuru et ses champs verdoyants.
Le sentier surplombe alors, en rive gauche, des gorges de plus en plus profondes avant d'y plonger pour les traverser et remonter à Purni.
Camp bien équipé (toilette avec un seau d'eau chaude dans une cabane fermée - quel luxe !), café, bière ... (Camp 7, GPS 151, 3834 m)
Mercredi 13 août - Aller-retour de Purni pour aller au monastère de Phuktal (GPS 154 et 155, 3834 m) par les belles gorges du Tsarap qu'il domine majestueusement.
Monastère très chaleureux où il ferait bon de revenir une autre fois.
De retour à Purni, nous repartons aussitôt vers le camp envisagé à Galbak (?) mais celui ci est trop exigu pour notre caravane et les prés n’ont pas été fauchés. Nous poursuivons donc pendant plus de 4 heures, en rive gauche, la descente éprouvante des gorges du Tsarap qui succède au Kargyat.
Quatre jeunes nonnes souriantes et vives font une partie du chemin avec nous.
Nous n'arrivons finalement qu'à 17h15 à Chetang qui offre un très beau site sur une terrasse verdoyante à une centaine de mètres au dessous du sentier (Camp 8, GPS 162, 3896 m).
Joyeuse soirée de fête, chants et danses sous la pleine lune avec Binod, notre accompagnateur incomparable, Ram, notre guide indien, et notre équipe d'accompagnement bien plus à l'aise que nous dans leur répertoire musical ! Quel dommage que nous ne sachions pas mieux chanter en groupe et aussi bien qu'eux !
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